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Qu'est-ce que la colère ?


psychologue rennes emotion

La colère est une des manières de répondre à des événements extérieurs suite à une séries d’évaluations quasiment instantanées. Ces évaluations instantanées peuvent être distinguées selon différents types :


Le premier est celui de la colère faisant suite à un événement involontaire. On peut ainsi exprimer de la colère quand un inconnu nous a marché sur le pied dans une rame de métro bondée ou quand votre tasse de café est venue se déverser sur l’ensemble de vos dossiers. Ce type d’événement tient de l’accident ou du hasard. Il peut également exister des événements volontaire sans conscience que cela soit nuisible : Alors que vous attendez depuis plusieurs minutes accoudé au bar que le serveur vienne prendre votre commande, un individu qui n’a pas remarqué votre présence va réussir à obtenir son verre avant vous ; dans une salle de classe vous bloquer sur un exercice qui semble pour vous insoluble à résoudre et vous souhaitez que l’enseignant vienne vous proposer des explications, malheureusement un élève qui éprouve également des difficultés monopolise la présence de l’enseignant depuis bien trop longtemps à vos yeux. Ici, les personnes ont bien volontairement réalisés des actes, mais avaient-elles conscience de vous nuire ?


Cependant, il peut arriver que que certains actes soient volontairement dirigés contre vous et vont provoquer votre colère : Un automobiliste qui se gare sur une place de parking alors que vous attendiez patiemment le départ du précédent conducteur ou un inconnu qui va volontairement vous pousser dans la rame de métro pour obtenir plus de place.


Enfin, si précédemment les personnes avaient conscience de vous nuire, elles peuvent parfois avoir une volonté de vous nuire : une agression physique après que vous ayez sermonné la personne qui vous a volontairement poussé par exemple.


Il est toujours important de faire attention à ne pas attribuer un niveau d’intention plus élevé à la personne qui nous a mis en colère par rapport à ses intentions réelles.


Il est important de préciser qu’il peut y avoir de la colère sans comportement agressif. Si au premier abord, nous pourrions supposer que l’un implique nécessairement l’autre, nous pouvons tous nous remémorer des situations où nous étions en colère mais sans que des comportements agressifs soient présents.


Chaque personne va à un moment ou un autre connaitre des moments de colère, nous nous proposons ici de dresser un panorama des différents facteurs pouvant jouer une rôle dans cette colère.


Les facteurs prédisposants sont extrêmement variables entre les individus, il peut s’agir de facteurs héréditaires, génétiques tel que le tempérament mais également de facteurs acquis tout au long de la vie, c’est à dire son caractère.


Avoir eu une eu enfance marquée par la violence ne signifie pas que la personne sera à son tour violente, avoir un entourage violent non plus. Ces facteurs ont cependant un rôle non négligeable puissent qu’ils peuvent structurer les représentations du monde de la personne. Il peut en effet être difficile d’imaginer un monde différent du sien quand ce dernier a été marqué par la violence. Ces croyances vont être dommageables puissent qu’elles vont convaincre la personne que cette dernière est nécessaire pour se faire entendre, se faire respecter, ne pas paraître faible ou qu’il est nécessaire que cette dernière soit exprimer pour la faire disparaitre.


Ces croyances erronées peuvent être activées par des facteurs précipitants, des éléments déclencheurs. Ces éléments peuvent être externes, comme une difficulté à comprendre les émotions ou les paroles des autres qui va entrainer le sentiment que des règles ont été franchies mais bien plus souvent ces éléments vont être internes, c’est à dire que la personne va éprouver des difficultés à gérer ses ruminations.


Enfin les facteurs perpétuants vont permettre à la colère de se maintenir une fois celle-ci déclenchée. Dans le cas présent, les émotions négatives vont-être très fortes et influencer les pensées de la personne. Ces mêmes pensées vont alors entrainer des comportements (réactions physiologiques, comme une accélération du rythme cardiaque, une tension musculaire, une sudation plus importante) qui vont conforter la personne dans ses émotions négatives et ses pensées. Il s’agit d’un cercle vicieux dans lequel émotions, pensées et comportements sont intimement liés, chacun agissant l’un sur l’autre, se renforcent mutuellement.


Il est également important de noter que face à une personne présentant des signes de colère ou d’agacement, nous allons nous même ressentir un agacement ou de la colère et donc diffuser à nouveau cette colère à celui ou celle qui en est l’initiateur. Ces facteurs perpétuants sont donc interne mais également sociaux.


Ainsi chaque personne ne percevra pas de la même manière certaines paroles ou événements, quand certains posséderont un second degré élevé, certains se sentiront agressés et personellement attaqués, convaincus qu’autrui cherche à profiter d’eux, ils seront toujours sur leur garde.


D’autres personnes seront convaincus que certains événements doivent se dérouler d’une manière bien précise et le fait de déranger leur plan ou ironiser sur leur minutie provoquera leur colère. D’autres encore vont considérer qu’ils possèdent des qualités supérieurs aux autres et tout ce qui sera considéré comme un manque de respect, de considération, d’égard ou toute forme de désaccord provoquera la colère. Nous pouvons également citer des personnes qui pourront éprouver ce sentiment quand elles se sentiront abandonnées ou au contraire quand on leur adressera un surplus d’affection, convaincu que les autres doivent toujours être présents pour eux ou au contraire qu’elles doivent conserver leur indépendance à tout prix.

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